azul47 a écrit :"cette fois-ci tel ministre ou tel club de foot n'a pas le droit à l'erreur"
Ah justement, je me pose souvent la question, parce que je vois souvent ce "le" à un endroit où je ne le mettrais pas. Tu l'as ajouté ou souligné efdlt ?
Non, pas ajouté, quelle horreur ! Mis en gras, oui. Dans ce cas l'auteur veut dire "pas droit à l'erreur". Comme "droit à une récompense", "vous n'y avez pas droit", "je ne sais pas si j'y ai droit" etc.
C'est différent avec "je ne sais pas si j'en ai le droit".
Essayer la phrase avec "en", "de" (versus "y", "à") peut servir à déterminer la bonne construction (respectivement avec ou sans "le").
Ou bien, toujours respectivement, quand le Droit (légal ou moral) régit objectivement le sens - et par ailleurs, quand il s'agit seulement d'une donnée subjective, donc le plus souvent d'un
effet de l'application du droit: obtention d'un "droit" (ou à l'inverse, de coups de bâton). Notons qu'il y a de nos jours une tendance à confondre le droit et les droits, ce qui nous amène au second exemple, ci dessous...[/quote]
"aujourd'hui on n'a plus le droit ni d'avoir faim ni d'avoir froid"
Ici, "le" me semble de bon aloi. Par contre, j'enlèverais le premier "ni", et je mettrais une virgule après "aujourd'hui".
Ne tapez pas, hein, j'apprends.

Ici c'est épineux car la phrase n'est pas valide, en logique. Admettons que l'auteur parle pour les pauvres, représentés par "on". Aurait-il dit "on ne doit plus avoir faim", que la logique se tenait (tant bien que mal, mais passons). Mais par son étrange confusion sur le mot "droit", il mélange tout.
Certes on dit "avoir le droit de" ou bien "avoir droit à", on ne sort pas de là, et les deux formules ne sont pas interchangeables. Mais il faut juger la phrase complète.
Or ce que l'auteur mélange, c'est une accusation (disons contre la Société ou contre l'État) et une compassion, dans une phrase trop courte pour ses moyens.
Peut-être voulait-il dire "on n'a plus le droit de laisser les gens dehors, et affamés de surcroît", ce qui peut se discuter en droit comme en logique mais qui se tient en grammaire, car "on" (l'État), être moral, est un sujet responsable en Droit moral comme dans la logique de la phrase. Mais même dans ce cas (accusation) le pronom, parti comme représentant de la collectivité (qui n'a plus le droit moral de rester indifférente), se retrouve en fin de phrase plutôt comme porte-parole des sans-abri. À la fois responsable et victime il souffre, depuis le début, de l'indécision de l'auteur. En fait il est impossible de démêler un sens. Inversion des attributions, un peu comme quand le langage populaire dit qu'un liquide "contient" dans un seau.
Donc, mais c'est un peu gratuit, si nous prenons le début de la phrase, "on n'a plus le droit de", sans chercher la logique de ce qui suit, et au bénéfice du doute, "le" est temporairement à sa place. Ensuite,
e pericoloso.
Bien sûr, il faut enlever le premier "ni" (mais ce n'est pas très grave, et la licence poétique... ) ; ensuite pour moi la virgule est au moins facultative et je ne la mettrais pas (sauf présence d'une incidente entre virgules).
Mais corrige-t-on une phrase qui n'existe pas ?
corrigé: oubli de guillemets / + remis de l'ordre dans les alinéas