Merci pour votre réponse ! J'irai lire le message dont vous m'avez donné le lien.
Catherine_75 a écrit :
Ce que, moi, je trouve "très gênant", c'est la concurrence quelque peu déloyale avec les indépendants, et les salariés bien sûr. Mais passons, c'est un avis personnel.
Je suis tout à fait d'accord avec vous. Mais concrètement, que proposeriez-vous ? Que les AE facturent le même tarif que les indépendants, tout en ayant (je donne un chiffre au pif) mettons 30 % de charges en moins (je ne dois pas être loin de la vérité) ? N'est-ce pas aussi, d'une certaine façon, désavantageux pour vous ? Je ne demande que ça, de parler tarifs, et d'un alignement des tarifs pour l'ensemble de la profession. Ce serait tellement plus clair pour les jeunes qui débutent et cela éviterait tellement de dérives !
Combien pensez-vous qu'un correcteur doive gagner par mois, en salaire net, et avec quelle expérience ?
— Le jour où vous dépasserez 32 000 € de CA (je ne peux que vous le souhaiter !), vous passerez automatiquement au statut d'indépendant. Garderez-vous les mêmes tarifs ? Si vous envisagez de les augmenter, pensez-vous que vos clients accepteront facilement une brusque augmentation de prix de 30 % ? Voilà pourquoi il faut, dès le début, appliquer les mêmes tarifs que les indépendants. Sauf (éventuellement !), une fois encore, si ce n'est qu'un revenu d'appoint qui ne dépassera jamais les 32 000 €. L'autoentrepreneuriat n'est pas un statut adapté à une activité unique ou principale.
C'est là où je ne vous suis pas tout à fait. Le seuil est de 32 000 euros, pas de 15 000. Je veux dire : faire, mettons, 31 000 euros de CA par an, une fois les charges enlevées bien sûr, ce n'est pas si déshonorable que ça en termes de salaire.
Maintenant c'est certain qu'il faut avoir conscience de cela, et dépasser ce seuil impliquera de passer au statut d'au-dessus. Mais il faut savoir aussi qu'en AE profession libérale, lorsqu'on dépasse "de peu" – jusqu'à 34 000 euros il me semble –, l'on a encore une année de marge avant de perdre le statut d'AE. Cela laisse le temps de se retourner niveau tarifs, et de les augmenter progressivement, si cela n'a pas été prévu auparavant (personnellement je suis déjà en train d'augmenter petit à petit en prévision de ce genre d'issue).
Mais, donc, imaginons quelqu'un qui ne dépassera pas les 32 000 euros. Cette personne réussit à faire du temps plein, année après année. Cela reste un salaire plus qu'honorable (je me répète, je sais) pour une activité principale.
— N'oubliez pas la contribution économique territoriale (CET, qui a remplacé la taxe professionnelle en 2010) que vous devrez payer un jour ou l'autre.
Je ne l'oublie pas. Certes, c'est parfois une "certaine somme" selon les communes. Mais bien prévue à l'avance, et échelonnée sur une année entière, elle est prévisible, sans que l'on soit pour autant pris au dépourvu ou que l'on ait à facturer le triple de ce que l'on demande habituellement.
Maintenant je ne vous cache pas que comme tous ici, je rêverais d'un CDI temps plein (quoiqu'être indépendant apporte une grande diversité dans les travaux). Et je suis attentive à vos critiques diverses sur le statut d'AE, car je songe, dès que possible, à me renseigner sérieusement sur le statut d'indépendant.
D'ailleurs, un avis m'intéresse : quels sont pour vous les avantages du statut d'indépendant comparé au statut d'AE ? N'est-ce pas trop compliqué sur le plan administratif ?
En tout cas, bravo, car vous dites travailler à temps plein, ce qui n'est pas le cas de nombreux correcteurs, débutants ou chevronnés.
C'est ce que j'ai cru comprendre. J'ai eu la chance de tomber sur des clients aux besoins réguliers. Mais vous voyez, après un congé maternité de 4 mois, mes clients sont allés voir ailleurs, il m'a fallu reprospecter un peu partout pour en retrouver d'autres, et je ne sais pas combien de temps cela durera, mais vous connaissez sûrement cela aussi.