lana75 a écrit :"Comme de par hasard", le forum de l'esj Paris a fermé ses portes...les journalistes se battent contre la censure et pour la liberté d'expression, cette école n'a décidément rien compris au métier.
Je m'occupe du forum de l'ESJ Paris, il arrive que l'hébergeur Free fasse des siennes et que je ne puisse pas accéder au ftp pour la mise à jour par exemple (c'est ça quand on choisit un hébergeur gratuit !

).
En juin le forum a effectivement connu un bug qui l'a rendu inaccessible pendant une semaine (c'est dommage d'ailleurs car la fréquentation était importante à ce moment là), mais après réclamations et nouveau login tout est rentré dans l'ordre... Il n'y a donc pas de quoi s'emflammer, les grands manitous de l'école ne s'emploient pas à hacker le site !
Comme beaucoup je sais que cette école n'est pas au top mais d'une part, je savais en gros à quoi m'attendre (en parcourant Categorynet l'année dernière déjà) et maintenant que j'y suis, j'essaie de m'investir. Tout le monde n'a pas la chance de pouvoir faire le Celsa, mais je suis tout de même contente de pouvoir me rapprocher du métier de journaliste. Après, chacun se débrouille ! Je rejoins donc l'avis de Cara.
J'ai fait ce petit site sur l'école pour ceux qui comme moi auparavant se sont pris la tête pour choisir leur école de journalisme lorsque les "reconnues par la profession", "la voie royale" comme on lit souvent, ne sont pas vraiment à portée de main. Ce n'est pas parce qu'on y est pas pris que l'on va se recycler à la SNCF

. Je reconnais que du côté des écoles privée, c'est la jungle, les brochures sont là pour appâter l'étudiant et son porte-monnaie, et si t'es mal tombé tu subis.
Bon, l'ESJ Paris, c'est au moins l'une des plus anciennes, les gens ne vous disent pas "la quoi ???" si vous épelez un obscur sigle 12 lettres, et y'en a quand même qui s'en sortent bien (l'exemple le plus connu étant Audrey Pulvar
Une fois sur place, y'a des choses qui craignent, surtout au niveau du multimédia (qui peut s'en passer aujourd'hui ?). Je pensais que le surcoût de la scolarité par rapport en HEP ou ESJ était lié au fait que les ESJ utilisaient fréquemment ordis, caméras et autres outils audiovisuels, et qu'il fallait donc investir dans du matériel récent (ou du moins potable).
Or (là je parle pour la 1e année que je viens d'effectuer) quand je vois qu'en TP télévision on ne touche pas une seule caméra de l'année (elle est allumée le jour de l'examen final, point barre), qu'en presse écrite on dessine des maquettes au crayon à papier et à la règle au lieu d'apprendre à se servir de logiciels comme Quark X-Press, qu'on n'a pas encore eu de cours d'anglais (vu comment certains journalistes baragouinent dans la langue de Shakespeare à la télé on se dit que ce n'est pourtant pas du luxe) eh bien je comprends que l'école ne soit pas reconnue par la profession, et je peux vous dire que si elle n'évolue pas c'est pas près d'arriver.
Forcément, si vous découvrez cela après avoir lu "Bienvenue dans une super école à la pointe de blablabla", vous déchantez vite ! Pour le bilan de ma première année : les points négatifs sont cités ci-dessus, j'ai trouvé le cours "Instruction professionnelle" (après lequel la fabrication du papyrus n'a plus de secret pour vous) rasoir et les chiffres de tirage et diffusion de "Presse contemporaine" indigestes mais j'ai apprécié des cours tels que "Stratégie des médias" ou "L'évolution de la radio". Je trouve que le rapport qualité-prix de la scolarité n'est pas justifié (dans le sens où les sous passent vraisemblablement à 99% dans le salaire des profs et non dans le matos dont NOUS aurions besoin).
Je souhaite que le site ESJ Paris donne le pour et le contre de cette école en toute sincérité, et je m'efforce de donner un max d'infos (évidemment je ne peux pas tout savoir non plus, et le manque d'aide se fait un peu ressentir). J'ai appris en cours la différence entre un pamphlet et une libelle (frime

), c'est à dire entre déverser sa haine anti-ESJ "n'y allez pas c'est qu'une grosse arnaque" et dire ce qui ne va pas et peut être amélioré pour espérer voir un peu de changement, ne serait-ce que pour les prochaines générations lol.
Beaucoup d'étudiants ont été déçus par cette école, et j'ai été déçue par beaucoups d'étudiants aussi. En caricaturant au maximum, les visiteurs viennent sur le forum soit pour râler comme des putois, soit pour demander des animations mister/miss à poil. Ca promet... Il y a franchement de quoi être miné par le manque d'initiative et le défaitisme ambiant où lorsque vous proposez quelquechose ("et si on demandait à l'administration de...?" vous vous faites rembarrer par un "pff, ça sert à rien, ils en ont rien à foutre de toute façon". J'ai retrouvé ce genre de réaction à maintes occasions donc je ne vais pas m'étaler pendant des heures. Un exemple parmi tant d'autres, il y en a qui se sont plaints que le journal de l'école (avec leurs petits articles dedans) ait cessé de paraitre (j'en ignore la raison, peut-être un rédac chef débordé ou un surcoût de production...) mais personne à priori n'a cherché à prendre en main les choses pour le relancer. On se contente de dire "relou, je me suis cassé à écrire un truc et j'ai pas de nouvelles !" d'un air vexé. Il en va de même pour le leitmotiv "c'est n'importe quoi, vivement que je me casse d'ici !" que l'on ressasse chaque semaine, désabusé.
Attention, je ne mets pas tout le monde dans le même sac. C'est un truc qui m'horripile quand je lis des choses du style "fils et filles à papa", "esprit bourge et hautain", "ils s'emmerdent pas, ils ont eu qu'à faire un chèque pour acheter leur diplôme" (oui oui y'en a qui ont écrit ça) à notre sujet simplement parce qu'on est dans une école privée alors qu'il y en a qui se saignent pour y aller et arriver peut être un jour à atteindre leur objectif. Mais j'espère qu'on va se bouger un peu plus pour la rentrée 2005-2006.
La conclusion de ce long post : il y a des préjugés partout, et l'ESJ c'est ce que vous en faites, m*rde !