Message non lu
par mouette-rieuse » 09 sept. 2017, 14:37
Catherine_75,
Si nous faisons cette formation, c'est que nous sommes, de fait, ouverts aux conseils des professionnels. Personne ne prétend avoir la science infuse, d'ailleurs le doute ne fait-il pas partie intégrante de ce métier ? Beaucoup d'entre nous avons déjà eu l'occasion de relire et corriger articles ou romans par le passé. Si nous intégrons cette formation, aussi imparfaite soit-elle, c'est que cette expérience nous a confrontés à nos limites, qu'elle a fait naître des interrogations auxquelles nous cherchons des réponses auprès de personnes qualifiées. J'ai créé un groupe Facebook, ouvert à tous, pour des raisons pratiques. Inutile donc d'être méprisante.
Vous semblez par ailleurs mélanger "Bon usage" (qui n'est, rappelons-le, qu'une photographie de la langue écrite à une période donnée) et usage de la langue. Je suis un être humain, fait de chair et de sang, je m'adapte à mes interlocuteurs, à mon temps, à mon époque et que vous le vouliez ou non, je continuerai à écrire en langage sms, en verlan, en franglais si cela me chante selon mes interlocuteurs et les circonstances. Car, tout comme ma langue, je vis.
Apprendre et connaître la norme dans ses moindres détails, l'appliquer dans le cadre d'une activité professionnelle ou par simple plaisir est une chose. Parler et écrire une langue vivante qui est, par définition, en mouvement perpétuel, en est une autre. D'ailleurs, allez savoir, dans quelques années, vu le nombre d'occurrences, "habiter sur" entrera peut-être dans le Bon usage.
Oui, Catherine, on peut être à la fois curieux de la norme, apprécier un texte qui la respecte, tenter d'en acquérir toutes les nuances ET vivre dans son temps, accueillir avec bienveillance les transformations que subit la langue quand elle est prise en charge par ses locuteurs. Et je ne crois pas cela fasse de qui que ce soit un bon ou un mauvais correcteur.
Restez détendue et soyez humble, Catherine.
Bonne journée.